L’Edito #Cambodge : La lâcheté de HUN Sen : il bat en retraite !

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Editorial de Cambodge Info

HUN Sen est un lâche

et ne s’attaque qu’aux faibles !

 

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Avec le soutien du Peuple

KEM Sokha est un roc, indestructible !

 

Le chef de l’opposition Kem Sokha le 28 mai 2017 durant une interview au Cambodge.

1 – Aventure belliqueuse de HUN Sen

HUN Sen s’est aventuré dans sa rhétorique de guerre depuis des mois en répétant inlassablement que si son Parti, le CPP, perd les élections, il déclenchera une guerre civile contre la population. HUN Sen veut la guerre. Il a inventé, lui, son Parti  et son Administration, une soit-disant “révolution de couleur” pour incriminer le Parti d’Opposition, le CNRP et les Etats-Unis de vouloir renverser son Régime.

Dans la nuit du 2 au 3 Septembre, il a envoyé sa Police pour arrêter KEM Sokha, illégalement, et l’a incarcéré.

Avant cette arrestation, depuis 2013, la liberté d’expression et d’association a été supprimée. Il ne cesse de répéter que toute manifestation publique sera matée dans le sang.

Récemment, dans la première moitié de 2017, par 2 fois, des amendements à la Loi sur les Partis Politiques ont été rédigés et approuvés par son Parlement et son Sénat, dans le but de lui donner toute liberté pour dissoudre à sa guise n’importe quel Parti Politique. Ces amendements visent en particulier le Parti d’Opposition le CNRP. Lequel Parti, est le seul à pouvoir affronter électoralement son Parti.

Le Roi Norodom Sihamoni, par deux fois, dans un geste symbolique de désapprobation, n’a pas voulu apposer sa signature pour promulguer cette Loi. HUN Sen a utilisé, comme d’habitude, son homme, SAY Chhum, pour signer ses Lois, en l’absence du Roi.

Le Cambodge va devoir organiser les élections pour sa 6ème législature le 29/07/2018. La popularité de HUN Sen et de son Parti, le CPP, s’effrite d’élections en élections. HUN Sen et son Parti, sont conscients de perdre ces élections et leur pouvoir, comme attestent les résultats des enquêtes d’opinion commanditées par lui et son Parti en 2016.

Par des moyens odieux, il a demandé à son Administration, le Ministère de l’Information, l’administration des impôts et le Ministère de l’Intérieur, d’inventer toutes sortes de charges

1 – contre la Presse : en révoquant une trentaine de fréquences Radio et en poussant les Radios locales détentrices de ces fréquences à la fermeture. Le quotidien Cambodia Daily, presse écrite locale, a été sommé de payer un impôt exorbitant de plus de 6 millions de dollars, inventé par son administration. Des harcèlements contre les Journalistes locaux ont contraint la Radio Free Asia de cesser toutes ses opérations au Cambodge.

2 – contre les ONGs qui œuvrent en faveur de la démocratie (NDI) ou de la protection de l’Environnement et des forêts (Mother Nature).

Les condamnations par la Communauté Internationale, dont l’Union Européenne et les Etats-Unis, ont provoqué des répercutions dont HUN Sen a sous-estimé la portée et risquent d’affaiblir son Régime. Il a voulu se persuader que le soutien de la Chine serait franc et massif pour contrebalancer les réactions occidentales. Cependant, après avoir passé quelques jours en Chine, immédiatement après l’arrestation de KEM Sokha, HUN Sen a réalisé que le soutien de la Chine n’était pas aussi franc et massif que ce qu’il avait espéré.

La Chine, comme n’importe quelle Grande puissance, doit bâtir sa stratégie géopolitique régionale en tenant compte de la solidité de ses Partenaires. Le Cambodge de HUN Sen, en l’occurrence, avec sa dictature sans soutien populaire, représente pour la Chine un maillon faible.

Les Etats-Unis, ayant reçu des attaques verbales et frontales de HUN Sen et de ses organes de Presse, ont réagi par le biais de la Conférence de Presse donnée par son Ambassadeur posté à Phnom Penh. Toutes les accusations de HUN Sen ont été qualifiées de sans fondement et fausses. La tension a monté d’un cran quand les Etats-Unis ont décidé de suspendre les Visas applicables aux hauts dignitaires du Ministère des Affaires Etrangères de HUN Sen. Une forme de sanction diplomatique à l’encontre de HUN Sen.

Le Parlement Européen, dans la nuit du 14 Septembre 2017, en pleine session, a adopté dans les termes les plus sévères une Résolution condamnant l’arrestation et l’incarcération de KEM Sokha et demandé instamment sa libération immédiate et inconditionnelle. Mme Federica Mogherini (Chef de la Diplomatie Européenne), dans son intervention au Parlement Européen a exprimé sa vive inquiétude en ce qui concerne la détérioration du climat Politique au Cambodge : “il ne peut exister de développement sans le respect des droits de l’homme et les garanties démocratiques”. Elle a souligné que des leviers d’actions possibles sont à considérer pour qu’un climat politique sain en vue des prochaines élections de 2018 soit garanti. Des projets à long terme entre l’Union Européenne et le Cambodge pourraient être suspendus. Le statut dont bénéficie le Cambodge en ce qui concerne les tarifs douaniers préférentiels (Everything But Arms) a été mentionné. La révocation de ce statut par l’Union Européenne représenterait une menace réelle pour HUN Sen.

Il y a quelques jours, HUN Sen a abaissé le ton de ses attaques. Il vient de dire qu’il aimerait entamer des négociations globales avec les Etats-Unis. Il bat ainsi en retraite. HUN Sen est un paria non fréquentable. De plus, il a besoin d’exporter ses vêtements et ses chaussures (manufacturés dans des usines dignes de l’esclavage moderne, des ouvrières s’évanouissent régulièrement tant les conditions de travail sont inhumaines).

Les sanctions économiques qui se profilent à l’encontre du Régime de HUN Sen par les Etats-Unis et l’Union Européenne inquiettent les investisseurs. Le Cambodge a exporté en 2016 6,6 milliards de dollars les produits des usines de confection (Vêtements et Chaussures), dont 4 milliards de dollars (60,60%) vers l’Union Européenne, et 2,1 milliards de dollars (31,81%) vers les Etats-Unis. Dans la situation de crise politique actuelle, des sanctions économiques devront être sérieusement considérées par les Etats-Unis et l’Union Européenne.

2 – Conséquences de la politique belliqueuse de HUN Sen

1 – Crise de confiance vis à vis des investisseurs

Cette crise a révélé aux yeux des investisseurs que HUN Sen et son Régime sont incapables d’assurer un socle sain pour les investisseurs qui ont besoin à moyen et long terme d’un climat politique stable (la guerre fait peur), du respect des droits de l’homme, de l’état de droit et de la démocratie, comme a souligné Mme Federica Mogherini. Il est temps pour les investisseurs de se poser la question s’il faut rester ou partir.

Si négociations il y a, HUN Sen doit savoir que les revendications stipulées dans la résolution du Parlement Européen du 14 septembre 2017 en sont un pré-requis.

2 – Crise de confiance au sein du CPP

Cette crise politique a également révélé aux membres et aux cadres du parti de HUN Sen que les attaques récentes qu’il a menées depuis 2 semaines ne font qu’affaiblir le Parti et à ce titre l’unité du Parti risque de se fissurer. Le CPP va devoir se présenter aux élections prochaines avec un handicap supplémentaire où sa popularité s’effondre.

3 – La vraie nature du Régime de HUN Sen

Cette crise a montré la vraie nature du Régime dictatorial de HUN Sen. Elle a fait état de la situation politique réelle du Cambodge après les Accords de Paix de Paris sur le Cambodge signés il y a 26 ans par 19 pays. Le Cambodge de HUN Sen n’a respecté ni l’esprit, ni les termes de ces accords. Il est temps que les pays Coprésidents de la Conférence de Paix de Paris sur le Cambodge (La France et l’Indonésie) reprennent l’initiative pour éviter une autre guerre dans ce pays.

HUN Sen joue gros et mal !

Un faible qui veut se persuader qu’il est fort : un lâche !