Discours de KEM Sokha suite à la sentence du Tribunal de HUN Sen

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Ci-dessous la traduction (par cambodgeinfo) du discours de KEM Sokha, Président par intérim du parti CNRP

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J’aimerais pour commencer exprimer ma gratitude vis-à-vis de la population aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cambodge pour son soutien à mon égard et spécialement vis-à-vis des militants pour leur abnégation et leur sacrifice, leur soutien aux positions du parti Sangkrous Cheat, aux positions contre les mesures d’oppression de toutes sortes contre le parti d’opposition.

J’ai compris que sans votre soutien, je n’aurais pas pu accomplir ma mission jusqu’aux succès révélés aujourd’hui.

J’aimerais remercier les amis de la Communauté Internationale qui ont apporté leur soutien dans la lutte du Peuple du Cambodge pour la Liberté et la Démocratie.

Aujourd’hui j’aimerais apporter des précisions à la Communauté Nationale et Internationale sur ma vision, mes positions et objectifs politiques dans ma lutte politique depuis plus de 20 ans.

Nous savons que le Cambodge et le Peuple du Cambodge ont connu la gloire dans le monde à l’époque angkorienne, mais malheureusement ils ont connu des tragédies ininterrompues jusqu’à la presque totale disparition du pays et de l’identité khmère. Ce que je déplore le plus aujourd’hui encore, c’est que les cambodgiens continuent à s’entretuer, à se venger, à s’étiqueter les uns les autres et rester désunis en permanence.

Face à cette tragédie cambodgienne la Communauté Internationale et les différents partis cambodgiens avaient conclu en 1991 des accords pour y mettre fin.

Moi, KEM Sokha, j’aimerais que le Cambodge retrouve son indépendance et son unité nationale et que tous les cambodgiens aient accès de manière équitable à leurs droits politiques, économiques et sociétaux. Afin d’atteindre cet objectif et d’éviter une nouvelle tragédie, je pense que le Cambodge et le Peuple du Cambodge doivent donner de l’importance à l’esprit des Droits de l’Homme et à la dignité humaine. Ayant pour base cette vision, je me bats depuis plus de 20 ans pour défendre les Droits de l’Homme. Je pense que si les cambodgiens arrivent à se respecter, à reconnaître les valeurs des uns et des autres, alors les cambodgiens pourront vivre harmonieusement ensemble pour longtemps. Si au contraire, les cambodgiens continuent à se faire du mal, à se disputer et à se venger, les cambodgiens de tous bords iront à leur destruction et connaîtront finalement la misère et des calamités de toutes sortes.

Ainsi, le respect des Droits de l’Homme est un prérequis que chaqu’un doit mettre en oeuvre.

Ma lutte politique et mon sacrifice m’ont valu des représailles, des intimidations, des accusations, l’emprisonnement et des menaces de mort à plusieurs reprises. Malgré tout je garde mon cap et me bats d’une manière non violente, conscient du danger que j’encours mais auquel je ne veux pas exposer le Peuple du Cambodge. Aujourd’hui, KEM Sokha est malheureux, demain le Peuple sera heureux. J’aimerais que le Peuple du Cambodge puisse jouir de ses droits et accéder enfin au bonheur à travers l’Union et l’Unité nationales dans le libre exercice de la démocratie pluripartite. Je continue à me battre avec sacrifice et sans faillir conformément à la volonté de la population, malgré les représailles exercées par les institutions du parti au pouvoir et tout spécialement l’oppression au travers du système judiciaire.

Ces instruments d’oppression ont pour objectif de mettre fin à ma vie politique en attentant à mes droits politiques. Je crois que l’opinion nationale et la communauté internationale ont bien compris que l’utilisation de la justice pour m’attaquer en tant que Président par intérim du parti d’opposition le plus important, est une entrave pour m’empêcher de participer aux prochaines élections dont les résultats ne pourraient être ni justes, ni valides.

Ces attaques au travers de l’utilisation de la justice contre mes droits politiques et mon droit de vote ont, non seulement, des répercussions sur l’équité des élections, mais aussi sur la démocratie pluripartite garantie par la Constitution.

Les attaques contre les élections libres, équitables et justes, les attaques contre la démocratie, les attaques contre la Constitution, ce sont des attaques contre l’esprit des Accords de Paris du 23 octobre 1991 et qui entraînent le retour à la dictature.

Je garde l’espoir de trouver une solution politique dans la non violence pour les droits, la liberté et le bien être du Peuple.Tant que ces droits, liberté et bien être  n’auront pas été conquis, moi, KEM Sokha, je continuerai à me battre avec vous tous sans faillir.

Vive le Valeureux Peuple du Cambodge !

Vive le Royaume du Cambodge !

Vive la Démocratie !

Vive le Parti Sangkrous Cheat (CNRP) !

ខ្ញុំនៅតែបម្រើឆន្ទៈប្រជាពលរដ្ឋខ្មែរ